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Décrypter les offres d’emploi

Dans ma série d’articles sur la recherche d’emploi, débutée il y a quelques mois quand j’ai été licenciée économique, j’ai partagé mes astuces principales, ma barre de favoris, où trouver des offres, il est désormais temps de les décrypter.

Nous avons tous des critères personnels pour décider, ou non, de postuler à un travail:
– le secteur:
– le type d’entreprise
– la localisation (le temps et le mode de trajet)
– le contenu du poste
– les conditions de travail (télétravail possible ou pas?)
– la rémunération
– les avantages sociaux, les horaires de travail
– le « fit » avec le manager

Une fois que vous avez déterminé ce que vous souhaitez et ce que vous accepteriez sur tous ces critères et que vous avez trouver de belles offres, maintenant vous devez décider si vous postuler, ou non.

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Comme en immobilier ou en amour, il y a des sites d’annonces et on peut filtrer sur les critères pré-cités et sur ses « non-négociables ». Et comme en immobilier ou en amour, il y a des red flags, et il important de les détecter dès la lecture de l’annonce.

Une « bonne annonce » comprend:
– le contexte de l’entreprise: l’activité, le département du poste, les grands projets en cours
– un descriptif des activités demandées
– le profil attendu en termes de compétences
– le salaire possible et les avantages proposés
– le processus de recrutement dans son ensemble

S’il y a tout çà, c’est une annonce sérieuse, et il y a vraiment un job derrière. Le problème est que le salaire est bien trop rarement mentionné, et c’est bien dommage car il est extrêmement utile pour se positionner. J’ai perdu le compte des entretiens que j’ai eus récemment qui se sont concluent par « bon, le salaire est vraiment trop bas, merci mais non merci… ». Je demande maintenant à valider la tranche de rémunération avant tout entretien.

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Quelques-uns des « red flags » qui laisse supposer que ce n’est pas une bonne idée de postuler:
quand le descriptif des activités ne correspond pas au métier: je suis encore sous le choc d’une annonce pour un(e) responsable ressources humaines à qui on demandait, en plus de tâches très classiques pour ce rôle, d’ouvrir la porte aux visiteurs, avec le sourire, et de gérer les stocks de snacks. Non, je ne plaisante pas. J’ai signalé l’offre à LinkedIn tellement j’étais outrée. Même si je sais bien que ce n’est pas une annonce « illégale », j’ai trouvé que c’était un réel manque de respect. Apparemment cette entreprise n’a pas les moyens d’avoir un(e) réceptionniste… je n’imagine même pas le salaire proposé.
quand on décrit l’entreprise comme une « famille »: au secours! Clairement l’entreprise attend que votre vie personnelle passe après votre travail. Heures supplémentaires non-payées garanties. Et si l’entreprise est vraiment dirigée par une famille, gros gros gros risques de népotisme et de prises de décision par affinité et par bon sens.
quand on vend des avantages sociaux qui ne sont que le minimum légal: de type 50% des frais de transport, mutuelle d’entreprise… En France, c’est obligatoire. L’employeur qui ne paye pas çà ne respecte pas la loi. Vous respectera-t-il en tant que salarié? Rien n’est moins sûr.
quand ça jargonne trop: l’entreprise attend sans doute que vous soyez opérationnel hyper rapidement et peut-être même sans onboarding ou formation. Il s’agit très certainement d’une entreprise qui ne valorise pas la diversité et préfère embaucher chez son concurrent plutôt que quelqu’un venant d’un autre secteur avec des compétences transférables.

Il s’agit juste de mon opinion, mais mes 20 années d’expérience en RH peuvent servir à d’autres personnes, non?

Et vous, avez-vous une autre idée à partager?

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Trouver des offres d’emploi pertinentes en 2024

Dans l’ancien temps, on regardait les offres d’emploi dans les journaux ou dans les vitrines. Maintenant, tout est disponible, en ligne, en un clic… Et pourtant chercher un bon job est comme chercher une aiguille dans une botte de foin: une tâche ardue et imprévisible.

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Au delà de l’application de mes astuces, je souhaitais partager ma méthode pour trouver des offres d’emploi pertinentes.

Evidemment, la première source, ce sont les job boards, tels que Cadremploi, Meteojob, Monster ou même France Travail et le Bon Coin. Leur modèle économique est celui des petites annonces. Ils vendent de l’espace publicitaire à des annonceurs, qui ont ainsi de la visibilité auprès des candidats. Ils ont aussi des bases de données de CV où les recruteurs vont faire leur marché sans nécessairement passer par une offre. Ce n’est pas toujours automatique de matcher le bon profil avec une offre, ni l’inverse. Malgré les IA sur le sujet, il y a encore beaucoup de recherches booléennes et donc très incomplétes.

Les aggrégateurs d’offres tels qu’Indeed ou Glassdoor (même groupe japonais) ont encore un autre fonctionnement: ils scannent tous les sites emploi pour récupérer des données. Ils valent la peine d’y jeter un coup d’oeil, en particulier Glassdoor, qui permet de consulter les avis des candidats et employés sur les entreprises, c’est aussi une mine d’or d’informations sur la partie compensation et benefits. Les entreprises peuvent tout à fait choisir de faire leur publicité sur ces sites et notamment parler de leurs avantages.

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Je mets Linkedin un peu à part, car effectivement, il y a une partie « job board » classique, mais ce qui différencie LinkedIn du reste, c’est l’aspect « social ». On peut partager du contenu et créer des connexions au delà de la recherche d’un poste. Ceux qui sont sur le site ne sont pas tous ni recruteurs ni en recherche d’emploi. On partage des informations, des vidéos, des avis (avec parfois cette exaspérante guerre des commentaires). Mais si une de vos connaissances partage un emploi qui vous intéresse, vous serez notifié et pourrez vous positionner très vite. La cooptation est plus efficace que le plus beau des CV! Les recruteurs et les entreprises veulent être rassurés et quoi de mieux que d’avoir la recommandation d’un salarié déjà en place dans l’organisation?

Le moteur de recherche de LinkedIn est particulièrement mauvais (ils le savent) et personnellement, je recommanderais de passer par une recherche Google pour que le moteur de recherche de Google scanne lui-même le contenu de LinkedIn, qui ne fait pas forcément le lien entre un job de « HRBP » « People Partner » et autre « RRH » qui recoupent très souvent le même poste. Si vous êtes en recherche d’emploi, commencer par Google, en fait, il y aura plus de résultats pertinents. Tapez « Linkedin + poste + lieu » et regardez les résultats.

Une fois l’offre identifiée: envoyer votre joli CV et remplir les questionnaires de recrutement liés à l’offre. Ma recommandation en tant que professionnelle de la fonction RH: toujours postuler sur le site de l’entreprise finale, y laisser son CV et s’abonner aux alertes emplois; ça marche!

Est-ce qu’on peut parler du mythe du marché caché pendant 2 paragraphes?
Il y a une statistique qui tourne comme quoi les entreprises ne publient par leurs offres en externe et donc qu’il existe un « marché caché » de l’emploi. Pour moi, c’est très loin de la réalité. C’est sans doute vrai pour le café du coin qui cherche un serveur ou le supermarché qui cherche une caissière, mais les entreprises structurées ont toutes un système pour gérer leur effectifs (Système d’Information Ressources Humaines) et un budget à gérer. Quand un poste est ouvert, dans l’immense majorité des cas, une annonce est lancée et une publication est faite (parfois seulement en interne); Une annonce peut concerner plusieurs postes (exemple: un supermarché recherche 5 employés mais ne fait qu’une annonce) mais il n’y a pas de combines pour trouver des postes qui n’existent pas. Même si une recherche est confidentielle, il y a un descriptif de poste disponible et il y a un « slot » dans le SIRH, sinon votre contrôleur de gestion vous tapera sur les doigts.

Et vous, que faites-vous pour trouver des offres pertinentes?

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Ma barre de favoris, spéciale Recherche d’emploi

En complément de mes 5 astuces pour trouver un job, je pense qu’il est utile d’avoir une stratégie pour se simplifier la vie d’un point de vue pratique.

Je suis adepte des raccourcis clavier (je suis de la vieille école, je connais les raccourcis clavier qui évitent de saisir sa souris pour ces commandes simples: copier, coller, mettre en gras, ouvrir un nouvel onglet, fermer une fenêtre, insérer un lien hypertexte etc..), depuis de nombreuses années. Vous pourrez les trouver ici. Pour moi, c’est un vrai gain de temps, sous Mac ou sous PC. Et vous pourrez épater la Génération Z qui n’est pas très familière du concept!

Quand j’ouvre Chrome avec mon compte Google lié à ma « persona » de recherche d’emploi, je tombe sur une page de recherche Google toute simple. J’ai cependant rajouté des favoris, là encore dans un souci d’efficacité pour postuler et suivre mes différentes actions. Pour moi, c’est essentiel de ne pas mélanger ses usages, ce serait dommage de passer au travers d’un message important, entre la newsletter Leclerc et celle de sa banque.

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J’ai donc rajouté les liens vers les sites suivants dans ma barre de favoris, juste sous la plage d’URL:
Gmail (pour accéder directement à la messagerie dédiée à ma vie professionnelle)
Google (pour faire des recherches rapidement)
Google Maps (pour localiser les entreprises et s’assurer qu’elles soient accessibles en transport ou en voiture et évaluer si vous vous y projeter)
Linkedin – page principale (essentiel pour rester au courant de ce qui se passe dans votre réseau)
– Profil Linkedin (votre page à vous! On vous demande très souvent le lien vers votre profil quand vous renseignez des formulaires de candidature, alors gagnons du temps en l’ayant sous la main: un petit copier-coller et le tour est joué!)
Wordreference (pour recherche du vocabulaire manquant dans une langue, je n’aime pas trop Google Traduction, je préfère regarder un dictionnaire en ligne complet comme Word Reference)
Time and date (pour planifier vos entretiens à l’international et ne pas se retrouver en entretien à 23h – oui, j’ai dû le faire, la Californie, c’est loin de la France…)
Indeed (ou tout autre job board de votre choix)
Yahoo! Finance (pour vous assurer de la santé financière de votre potentiel employeur, c’est une mine d’informations: l’entreprise est-elle en croissance, en restructuration, om en est le cours de Bourse, tout çà a un impact dans votre recherche)
Layoffs.fyi (un peu spécifique à la Tech et aux RH, mais vous pouvez vérifier si votre potentiel employeur ne vient pas d’annoncer des suppressions de postes, c’est suffisamment douloureux quand ça arrive une fois, alors deux…)

Une fois que les favoris sont accessibles juste sous la barre de recherche, on peut les « gérer » et améliorer leur aspect: raccourcir leur nom, ne laisser que le logo… Choisissez l’option qui vous convient le mieux. Vous pouvez aussi customiser votre page d’accueil Chrome et y ouvrir plusieurs onglets à l’ouverture. Une petite formation sur Chrome peut être un bon investissement en temps.

Et vous, avez-vous des sites favoris essentiels à votre recherche d’emploi?

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Ma stratégie de recherche d’emploi: 5 astuces utiles

N’étant pas (hélas) novice en la matière, j’ai quelques astuces à partager pour être efficace dans une recherche d’emploi (plutôt job tertiaire et qualifié). Peut-être que quelques-uns de mes lecteurs découvriront des choses qui peuvent les aider dans cette phase délicate, si jamais ils se retrouvent dans cette situation.

Le bonus d’avoir cette « persona » à part est que les mots de passe sont enregistrés dans le même espace. Il est impératif d’avoir des mots de passe différents pour chaque site: activez, a minima, le gestionnaire de mots de passe de Google.

Astronaut Shane Kimbrough at Arlington Career Center (NHQ201709120117) by NASA HQ PHOTO is licensed under CC-BY-NC-ND 2.0

2- Soigner sa « persona » en ligne – Devenir un pro de LinkedIn
Maintenant que vous êtes doté de votre adresse mail hyper pro, vous pouvez construire votre image professionnelle en ligne. Si vous n’avez pas de profil LinkedIn à jour, vous n’existez pas! Tous les recruteurs vont vous rechercher sur ce réseau social. C’est LE réseau incontournable.

  • Renseignez de façon exhaustive toutes vos expériences, stages, formation etc. Ce n’est pas un CV, vous n’êtes pas contraint par une mise en page ou un nombre de caractère.
  • Connectez-vous avec toutes les personnes que vous connaissez.
  • Likez et commentez les publications pertinentes dans votre domaine, n’écrivez rien que vous ne soyez pas à l’aise de dire en face à face (on n’est pas sur Twitter, il n’y a pas d’anonymat) – ne laissez que des commentaires positifs, sinon abstenez-vous.
  • Connectez-vous régulièrement: votre profil sera poussé par l’algorithme si vous êtes actif – sinon vous finirez dans les limbes…
  • Protégez votre vie privée: pas de commentaires sur des sujets politiques ou religieux, ne laissez pas votre numéro de téléphone ni votre date de naissance, prémunissez-vous au maximum des risques d’usurpation d’identité et de harcèlement.
  • Faites une photo professionnelle : pas dans votre jardin ni à la salle de sport / ne montrez pas de peau ni de tatouage (oui, je sais, je suis conservatrice sur ce point), soyez avenant et professionnel. Pas une photo d’il y a 10 ans, on n’est pas sur Tinder ni Meetic!
  • Suivez les entreprises que vous ciblez ou mieux, indiquez leur que vous êtes très intéressés pour les rejoindre (cliquez sur l’entreprise, puis à propos, puis « Aimeriez-vous travailler avec nous à l’avenir ? » – c’est limité à 50 entreprises, mais cela vous permet de ressortir dans le flot des CV.)
  • Intégrez les groupes pertinents selon votre métier ou secteur, ou même les groupes d’anciens salariés et d’anciens élèves. Inscrivez-vous à leurs newsletters et mises à jour.
  • Répondez à toutes les personnes qui vous contactent, avec respect, même si leur demande n’est pas pertinente. Votre image de marque en dépend.
  • Soyez néanmoins prudents avec les potentiels escrocs: il y a des risques d’extorsion, de chantage, de fausses offres d’emploi, de harcèlement… Signalez à LinkedIn tout profil suspect et bloquer au besoin.
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3- Avoir un CV efficace et impactant (pas joli, on s’en fout)
Même si LinkedIn est incontournable, le CV est encore un outil absolument indispensable. Il vous sera systématiquement demandé pour candidater.
Il y a une foultitude de ressources en ligne pour en faire un: Google est votre ami. Une fois que vous avez votre premier jet, regardez mes tips ci-dessous:
– Pas d’adresse postale complète, votre ville suffit
– Indiquez votre numéro de téléphone et adresse e-mail dédiée
– Pas de date de naissance, ni d’âge, ni de situation maritale (à moins que vous refusiez des déplacements ou souhaitiez un temps partiel)
– Pas de photo
– Pas de mise en page fantaisiste ni colorée: les ATS détestent!
– Pas plus de 2 pages (1 page si moins de 5 ans d’expérience, 2 au-delà) – Ne détaillez que les 5-7 dernières années, le reste est trop anciens et obsolète.
– Décrivez vos expériences selon le modèle: scope, missions, résultats, en utilisant le jargon et les mots-clés de votre métier et secteur d’activité
– Plus c’est simple, mieux c’est: une seule police de caractère, une seule couleur

4- Faire un suivi de vos candidatures
Vous avez votre profil Linkedin aux petits oignons, votre CV est en place, maintenant il faut postuler!
Il y a 2 stratégies:
être actif: trouver des annonces et postuler
être passif: laisser votre CV dans des CVthèques et attendre qu’on vous contacte
A mon sens, il faut faire les 2.
Postuler sur les sites carrières des entreprises vous permet de savoir où en est votre candidature et aussi de vous inscrire aux alertes sur les futurs jobs ouverts dans cette entreprise.
Pour moi, votre stratégie dépend de votre situation (à l’écoute du marché ou en recherche d’emploi) et de votre secteur d’activité (la banque et le luxe n’ont pas les mêmes pratiques, ne parlons pas de la Tech!), à vous de juger ce qui est le plus efficace. Il y a des job boards spécialisés qui peuvent vous être utiles (apec, cadremploi, fashionjob, lesjeudis, meteojob etc) ou des agrégateurs comme indeed. Laissez votre CV en ligne peut être utile, mais ce sont surtout les offres qui sont importantes.

Je vous recommande de suivre toutes vos actions de candidatures et réseautage sur un tableur ou un outil de suivi, par exemple dans Notion.

5- Avoir une cohérence dans sa communication
Tout au long de votre recherche, vous jouez un rôle et il est important d’être cohérent sur tous vos canaux de communication: Linkedin, job boards, gmail etc.
Quelque chose de simple à mettre en place: créer une signature « recherche d’emploi » dans Gmail avec un lien vers votre Linkedin et vos coordonnées téléphoniques.
Autre tip: tenir un agenda Google avec vos entretiens, rappels, to do list et autres événements professionnels.

Et vous, auriez-vous des tips pour accélérer votre recherche d’emploi?

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Des nouvelles du front de l’emploi

Bon, clairement, c’est pas la joie… C’est dur, ça patine, ça cale…

J’ai plutôt des bonnes pistes, mais je viens de vivre une grosse déception. J’ai passé 2 mois et demi à faire des entretiens et panels pour une entreprise qui ne m’a pas retenue. Cela s’est joué entre une autre personne et moi. Et ce n’est pas moi qui ai été sélectionnée. C’est assez dur d’échouer en finale, mais c’est la vie. J’ai décidé qu’un rejet était une redirection. J’étais tellement convaincue que j’aurais une offre que je m’y voyais déjà et que j’ai arrêté les candidatures pendant 2 semaines. Leçon retenue: tant que pas d’offre, on continue la lutte!

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Plus le temps passe et plus je m’agace des pratiques des entreprises en matière de recrutement. Qui pourrait leur dire qu’une lettre de motivation, c’est has been? Qui veut passer plus de 15 minutes pour postuler, alors que le recruteur n’accordera pas plus de 30 secondes à l’examen d’un CV? Pourquoi il n’y a JAMAIS le salaire dans une offre d’emploi?

Je ne peux plus me voir la plateforme Workday côté candidat: il faut tout remettre en forme car cela ne ressemble à rien, même quand les données ont été aspirées sur LinkedIn. Il y a clairement mieux sur le marché: Greenhouse, par exemple, qui permet de mettre des questions après avoir uploadé le CV.

Qu’on me pose des questions sur quand je suis disponible, mes attentes en termes de salaires et si je suis mobile, qu’on valide les points négociables du poste (maîtrise d’une langue, expérience dans le domaine, niveau d’expérience, prise en charge de certains projets…) OUI, je dis OUI. Les deux parties gagnent du temps. Mais qu’on me demande de décrire la trajectoire d’une entreprise en hypercroissance ou pourquoi j’ai postulé, mais quel intérêt? C’est une approche petit niveau qui ne donne pas envie aux candidats de postuler. Et qui ne donne pas envie au consommateur/client d’acheter.

Bref, je galère. C’est une mauvaise passe et je vais rebondir, j’en suis sûre!

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Le point sur ma vie professionnelle, début 2024

Voilà plus de 2 mois que j’ai été impactée par un licenciement économique – était-ce un mal pour un bien? Encore trop tôt pour le dire… Je n’ai pas manqué d’entretiens pour des postes plus ou moins intéressants, mais le marché pour mon métier et mon niveau d’expérience est vraiment déprimant. Très peu d’offres m’inspirent suffisamment pour que je postule et les contacts passifs (situation de chasse) sont à 99% hors de ma cible.

Quand je vois la longueur des processus de recrutement (au minimum 4 entretiens, étalés sur 2 mois…) et la liste des compétences et expériences exigées pour des salaires (si rarement affichés) vraiment pas folichons, je ne peux que soupirer. N’y a-t-il aucune entreprise souhaitant traiter décemment ses candidats et potentiels salariés? Payer en dessous du prix du marché et s’attendre à avoir de la main d’oeuvre compétente, motivée, taillable et corvéable à merci, vous y croyez vraiment? Revenez sur les basiques… Vous risquez les erreurs de casting et l’incompétence coûte très cher! Très clairement, si je prends un job et que j’estime n’être pas payée à mon juste prix, je me barrerais à la première occasion.

Mon constat (sachant que j’ai 20 ans d’expérience en Ressources Humaines) n’a guère changé depuis mes précédentes recherches d’emploi, si ce n’est que le ghosting s’est généralisé et il faut toujours éviter les cabinets de recrutement. Et maintenant que les réseaux sociaux permettent à tout un chacun de s’exprimer, je vois fleurir des dénonciations de mauvaises pratiques, voire même du « name and shame ». Perso, ça me va bien. Pour moi, il est essentiel de faire son métier avec éthique et transparence.

Mon feedback personnel, si jamais un cabinet de recrutement passe par ici, sait-on jamais:

  • Publier une annonce pour un poste juste à côté de la même offre mais en direct par l’entreprise: A QUOI ÇA SERT? On n’est pas des jambons, ça se voit. C’est parfois même du copier-coller au mot près. Juste au lieu de mettre « Tiktok » vous mettez « réseau social bien connu ». Pourquoi un candidat préférerait envoyer son CV à un intermédiaire plus qu’à l’employeur final en direct?
  • Harceler un candidat (message vocal + message LinkedIn + message e-mail) pour finalement ne jamais le recontacter quand, par politesse, il vous rappelle: A QUOI ÇA SERT? Vous savez que les gens ont la mémoire des mauvaises expériences. Il y a 2 cabinets qui me contactent régulièrement et la prochaine fois, je ne les ghosterai pas, je leur expliquerai pourquoi je ne travaillerai jamais avec eux, comme candidate ou DRH. Je ne comprendrai jamais qu’un cabinet se mette à dos des potentiels clients en les traitant comme de la merde comme candidats.
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  • Les ATS (Applicant Tracking System) sont des plaies pour les candidats les plus expérimentés. Déjà, ils demandent très souvent de rentrer les infos déjà présentes sur le CV et quand c’est automatisé, cela ne ressemble à rien… Il faut tout reformater et quand on a 20 ans d’expérience, c’est long… et je m’aperçois que ça ne sert pas à grand chose. J’ai déjà 2 exemples où les ATS ont rejeté mon CV très vite et où l’entreprise m’ont « chassée» sur LinkedIn. Donc ma candidature était, au final, pertinente… Y a quelque chose qui cloche, non? Je crois que je vais envoyer mon CV en direct au hiring manager si je parviens à l’identifier.
  • L’absence de fourchette de rémunération, on en parle? Déjà, je constate que les entreprises mentionnent de plus en plus les avantages sociaux (mon petit coeur de comp&ben est en joie), même si c’est le minimum légal, mais trop rarement le salaire. Résultat: on postule un peu dans le vide et les recruteurs qui nous appellent sont déçus car ils n’ont pas le budget pour nous. Ce sera bientôt illégal de ne pas mentionner de salaire sur les offres d’emploi, merci la Directive Européenne sur la Transparence des Salaires…
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  • Que dire des questions qui concluent souvent les formulaires de candidature? Je suis à fond pour les questions qui valident des points-clé comme les prétentions salariales, la disponibilité, l’éventuelle présence d’une clause de non-concurrence, la vérification d’une certification/qualification essentielle au poste, la maîtrise d’une langue… Mais je vois de plus en plus des questions à l’écrit que j’aurais posé en entretien avec la nécessité d’y répondre sinon le CV n’est pas envoyé! Déjà que personne ne lit les lettres de motivation, je me demande bien qui prend le temps de lire les réponses de tous les candidats. Si le questionnaire vient compléter une pré-sélection, pourquoi pas, mais avec l’envoi de la candidature initiale, c’est une vraie perte de temps pour le candidat et juste l’affirmation par le potentiel employeur que son temps à lui est plus précieux que le vôtre. J’ai joué le jeu pour le moment, mais sans aucun résultat et je pense que ça va devenir un red flag. Si l’entreprise veut des réponses à ses questions, qu’elle m’invite en entretien pour en discuter de vive voix!
  • Certaines entreprises réclament les résultats scolaires des candidats et vraiment, cela n’a pas de sens de me demander mes notes au bac, que j’ai passé au siècle dernier. Honnêtement, cela me donne une mauvaise image de l’entreprise qui cherche à recruter. J’ai eu à peine 10 en anglais au bac et cela ne m’empêche pas de le parler couramment aujourd’hui. Bref, un non-sens.
  • Message spécial pour les startups: NON AU CULTE DE LA PERSONNALITE DES FOUNDERS. Je vois de plus en plus le pedigree des personnes avec qui on pourrait travailler (leurs diplômes et expériences). On s’en fout qu’ils sortent de Polytechnique ou de HEC, ce n’est pas le flex que vous pensez. On travaille avec des gens, pas des CV. Vous devriez essayer, c’est comme çà que les entreprises fonctionnent, généralement. Dans mon cas personnel, j’ai un peu trop d’expérience pour être impressionnée par ces informations. J’ai croisé des Centraliens un peu concons et des BTS impressionnants. Vraiment, continuer à mettre en avant votre formation d’il y a 10 ans, est-ce pertinent? J’espère que vous avez évolué depuis.
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Je reste campée sur mes principes:

  • Je ne me déplace/connecte pas en entretien sans validation du salaire et du descriptif de poste. Mon temps et mon énergie sont précieux.
  • Je ne travaille pas gratuitement: NON je ne préparerais pas un cas pratique ni ne passerais pas une demi-journée dans votre entreprise sans être rémunérée. Toute peine mérite salaire. Un processus de recrutement ne devrait pas ressembler à une course d’obstacles et épuiser le candidat. On est à Koh Lanta, ou bien ?
  • Je ne cours pas après les cabinets de recrutement: si vous ne faites pas votre job sérieusement, vous serez blacklistés et c’est tout. Pas de temps à perdre avec des guignols.
  • Je n’accepte pas le manque de respect. Le red flag en tant que candidat est 10 fois pire en tant que salarié.
  • Je ne fais pas de lettre de motivation: ma motivation est d’avoir un salaire avec des bonnes conditions de travail et des avantages sociaux sympas, avec si possible des collègues cools.
  • Je privilégie le réseau: quand on connaît quelqu’un, il y a de la vraie information et aussi un soutien en interne qui fait la différence. Je n’ai pas encore activé ce levier à fond, mais c’est bien mon intention si rien n’a avancé sérieusement avant fin février.

Conclusion: j’ai 2 pistes sérieuses, avant la rentrée de lundi 8 janvier 2024: une à Dublin et une à Paris.

Et vous, avez-vous des red flags pour votre recherche d’emploi?

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La tuile… ou la chance de ma vie?

Il y a quelques jours, et alors que je m’y attendais un peu, on m’a annoncé que mon poste était supprimé et que, compte tenu de la taille de l’entreprise, aucun reclassement ne sera disponible. En termes de droit du travail français (je rappelle que je suis DRH de métier), ça s’appelle un licenciement économique. Je pensais que j’aurais droit à une rupture conventionnelle mais j’ai droit à la totale! Je ne l’ai pas vu venir car je me tournais les pouces (100 salariés, çà occupe) mais parce qu’on m’empêchait de faire mon métier correctement. Aucun projet sur lesquels je travaillais n’était en haut de la liste des priorités. De plus, le Groupe pour lequel je travaille vient de faire une acquisition, et on cherche toujours des économies et du cash dans ces cas-là. Et c’est tombé sur moi (et 2 autres de mes collègues).

Est-ce une erreur de supprimer mon poste? Très certainement. Est-ce que je vais me battre pour le récupérer? Honnêtement, non. À quoi bon? Ils ne méritent pas mon énergie. Je veux juste un gros chèque, à la hauteur du préjudice subi. Car mes projets personnels sont tous remis en question: mes vacances à Noël ? Déménager à Dublin en 2025? Comment se projeter quand on ne sait pas ce qu’on va faire dans 2 semaines…

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Mais, dans cette adversité, je reste plutôt positive. Au final, est-ce une catastrophe qu’on me paye à rien faire jusqu’en février 2024? Et en plus, après, j’aurai droit au chômage. J’aurai droit aussi à une indemnité nette de charges sociales et d’impôts sur le revenu. De quoi investir dans mon futur.

Ce n’est pas la première fois de ma vie que je fais une pause forcée dans mon ascension professionnelle, et sans doute pas la dernière. Donc, je ne me suis pas effondrée à l’annonce de cette décision venant d’en haut et contre laquelle je ne peux rien: le soir même, j’ai regardé les offres disponibles sur LinkedIn et j’ai envoyé une dizaine de candidatures. Au final, on m’a recontactée assez vite et j’ai 3 pistes sérieuses, dont une à Dublin. Je suis dans les entretiens, mais j’ai le temps de réfléchir à ce que j’ai vraiment envie de faire et rester en France me fait de moins en moins envie. Je pense constamment à revenir à Dublin, et clairement, je manifeste une opportunité là-bas, ou une opportunité me permettant d’y retourner à moyen terme. Je me retrouve dans une situation plutôt confortable, avec la protection du droit social français et le fait d’être disponible rapidement pour un super job! Pour l’instant, je n’imagine pas une seule seconde devoir faire un effort sur mon salaire ou mon niveau de poste, je suis au pic de ma carrière et de mon employabilité!

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Cette pause me permet de me consacrer à quelques activités reportées car je n’avais pas le temps. Maintenant, je l’ai, car je ne suis pas à plein temps sur ma recherche d’emploi. Je fais 3 séances de kiné au lieu de 2 par semaine. J’ai maintenu mon weekend à Rome en novembre et planifié un petit tour à Dublin, ville de mon coeur que j’espère retrouver à plein temps très vite. J’ai refait le tour de mes placards pour les vider de choses que je n’emporterai pas avec moi. C’est plutôt pratique de savoir ce qu’il convient d’emmener ou pas et je capitalise sur mon expérience passée. Néanmoins je m’agace de tout le bazar que j’ai laissé s’accumuler depuis que je suis rentrée en France et que j’ai dû repartir de zéro et m’acheter des petites cuillères… Des fois, je me dis que je suis une minimaliste en carton… Bref, je vide sur Le Bon Coin, Vinted et Rakuten et le barda trouve peu à peu preneur. Je ne suis pas pressée, n’ayant pas encore de visibilité sur la date de mon départ. J’ai juste cette certitude de vouloir repartir et c’est ce qui me meut.

Et vous, avez-vous déjà connu une situation pareille?

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Au programme de 2022

Je commence l’année par un nouveau job, dans une nouvelle entreprise, avec un nouveau salaire, des nouveaux horaires… Tout à construire ou presque, car je connais déjà certains de mes futurs collègues. Ce sera un nouveau chapitre, dans le lequel je m’épanouirais, je l’espère!

Mes objectifs de vie personnelle:
pas de déménagement en vue. La nidification continue… Youpi! Pas d’incertitude de ce côté-là.
– développer ma vie sociale, malgré la pandémie, le télétravail et les amitiés défuntes– l’interaction avec des humains me manque: discuter, échanger, apprendre…
– être en meilleure santé: soigner mon dos qui tire, perdre un peu de poids si j’y arrive.

Photo de Marcel Eberle sur Pexels.com

Le plus gros objectif de l’année est toutefois d’améliorer mes finances:
– finir mon emménagement à un coût raisonnable
ne pas trop dépenser, mais sans se priver des bonnes choses
– finaliser mon épargne de précaution (3 ou 6 mois de dépenses fixes?)
– investir plus d’argent en Bourse et en assurance-vie (comment développer une rente sans investissement immobilier?)
– faire un gros versement sur mon épargne retraite pour maximiser cette niche fiscale et avoir un bas de laine pour mes vieux jours. Mon objectif est d’avoir 250 000€ dessus pour mes 55 ans, soit 10 ans avant ma retraite officielle. J’ai récemment fait des transferts CET vers PERCOL et cela aide grandement à garnir mon épargne retraite sans douleur.

NB: Dans mon métier de RH, je ne recommande pas de ne pas prendre tous ses droits à congés et RTT. Mais 2021 n’était pas une année propice à la prise de jours de repos (comme 2020 finalement). Pour faire quoi, pour aller où ? Bref, j’ai préféré thésauriser.

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Est-ce que je prévois des voyages, en dehors de déplacements professionnels ? Pas trop. Déjà, comment savoir comment vont évoluer les consignes gouvernementales pour les vaccins, les déplacements etc… Je préfère ne pas trop prévoir à l’avance. Mon voyage ultime, au Japon, ne se fera pas sur 2022, c’est certain. J’ai de nouveau envie de voyager et de découvrir de nouveaux endroits, mais cela ne sera pas une priorité sur cette année. Certes, il y a le budget associé et j’ai décidé d’être hyper vigilante sur mes finances, mais je n’ai pas envie de « galérer » en navigant à vue avec les fermetures de frontières, passes sanitaires, vaccins acceptés ou non, etc. Je ne veux pas me prendre la tête, la vie est suffisamment compliquée comme çà.

Et du côté de chez vous, 2022 s’annonce comment?

Carrière, Journal

Pourquoi je n’aime pas le « développement » personnel

Telle Bridget Jones (dans les livres, pas dans les films), j’ai acheté et lu ma dose de livres de développement personnel. Pourtant je ne me reconnais pas vraiment dans ce personnage, qui se laisse systématiquement marcher sur les pieds et est plus victime qu’actrice de sa vie. Elle est bien souvent lâche et semble n’avoir aucun projet personnel et bien peu d’estime d’elle-même. Et son besoin écrasant de validation de la part de ses parents ou des hommes qu’elle croise, c’est tellement 1997… Hélas, je n’ai pas l’impression que les temps aient changé tant que çà.

Bref. Le « développement personnel » a infiltré tous les domaines de notre existence: avant, cela servait à améliorer ses relations interpersonnelles (avec sa famille, quand bien même on est dotés de parents toxiques), à trouver l’amour (parce que, bon, chacun sait qu’être en couple est le secret du bonheur – scoop: non!), ou encore à gérer sa carrière et travailler moins.

Des injonctions, toujours des injonctions, encore des injonctions
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Qu’ai-je retenu de toutes ces lectures ? Je pense que j’en ai retiré quelques principes fondateurs (s’écouter, penser à soi en priorité, ne pas prendre les choses personnellement…), mais j’en ai plus que ma claque de la volonté même d’être + (à compléter). J’ai l’impression que notre époque, qui nous incite à amasser les possessions matérielles et à avoir toujours plus (de quelque chose), nous incite aussi à être toujours plus (quelque chose).

Est-ce que plus c’est mieux? Est-ce que mieux, c’est mieux?

C’est très fatigant de devoir être toujours au top. Avec l’âge, j’ai juste envie de mener ma barque du mieux que je peux. Pas de me mettre une pression de dingue parce que je ne suis pas assez ceci ou trop cela. De même que j’ai banni les magazines féminins de mon existence, je n’achète donc plus de livres pour m’améliorer. Je me trouve assez bien comme je suis.

Pour autant, je respecte le principe de thérapie et de coaching. Si on sent que l’on avance pas par soi-même et qu’un obstacle nous empêche de vivre comme on le souhaite, clairement, se faire aider est une bonne idée. Une lecture bien choisie peut suffire, si on a simplement besoin d’une petite étincelle. Parfois un accompagnement par un professionnel est nécessaire. Chacun doit faire comme il le sent.

Être coachable, ou non: là est la question? Un coach sérieux (vraiment sérieux) commencerait par parler du pacte du coaching: est-ce que tu vêux être coaché par moi? Est-ce que je veux te coacher?Quel résultat attends-tu de cet accompagnement?

Et vous, vous en pensez quoi? Le développement personnel comme discipline, stop ou encore?

A la maison, Carrière

Les bons côtés du télétravail

Personne n’imaginait en début d’année que 2020 nous réserverait bien des surprises, à commencer par une pandémie conduisant une grande partie de l’humanité à se confiner chez elle. Ceux dont le métier permettait de ne pas venir sur leur lieu de travail se sont donc retrouvés à télétravailler. Non que ce soit une nouveauté, mais la magnitude du changement imposé a choqué tout le monde, même les télétravailleurs occasionnels dont je faisais partie grâce à mon « laptop job ».

Les inconvénients du télétravail 5 jours par semaine ont été décrits maints fois: isolement, perte du relationnel, manque de communication etc. Mon contrat de travail me permet 2 jours de télétravail par semaine et j’estime que c’est suffisant pour mon équilibre vie pro/vie perso. Si jamais j’avais un job me permettant les 5 jours par semaine, je me poserais sérieusement la question de me relocaliser ailleurs qu’en région parisienne, tant que j’ai une bonne connexion internet.

Bref, l’objet de mon article est de discuter des bons côtés du télétravail pas de disserter sur ses limites. Quels sont donc les bons côtés que j’ai identifiés de par mon expérience personnelle?

Le plus évident : le temps de transport! plus besoin de me lever très tôt pour arriver à l’heure. Personnellement, je gagne une demi-heure de sommeil le matin et une demi-heure de tâches ménagères ou de cuisine le soir.

D’une manière générale: on peut mieux gérer son temps : plus de souplesse pour les rendez-vous médicaux, les livraisons, les courses, les tâches ménagères, les lessives etc. Cela me permet d’aller au magasin bio sur l’heure du déjeuner et de préparer mes légumes le soir, choses que je ne fais pas quand je rentre du bureau après une journée classique. et mine de rien, cela me fait gagner du temps de loisirs sur mon weekend et cela me permet de bien gérer mon alimentation.

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Les à-côtés : après trois mois de confinement, je me suis aperçu que j’avais peu usé mes vêtements, mes chaussures, mon maquillage, mes sacs… Et donc que j’avais moins eu besoin de renouveler toutes ces fanfreluches. Mon budget me remercie. Autre mesure bien confortable: je me suis passée, quasiment tous les jours, de porter un soutien-gorge et çà, c’est top! Certes, j’ai eu des vidéoconférences, mais le non-port de soutif n’était pas visible. C’est quand même bien de ne pas être engoncée dans ce sous-vêtement dont je comprends de moins en moins l’utilité: les femmes ont des seins avec des tétons, mais on ne doit pas montrer qu’on a des tétons, alors que la norme est d’en avoir. Bref. Cachez ce sein que je ne saurais voir…

Le télétravail est donc à présent bien ancré dans ma nouvelle routine. J’ai choisi le lundi et le mercredi comme jours à la maison et pour l’instant, tout roule! S’il y a besoin de flexibilité, cela ne me pose pas de problème.

Et vous, êtes-vous adeptes du télétravail?

Carrière

10 ans après, rien n’a changé ou presque

En 2009, je rentrais de mon séjour en Australie, le moral au fond des chaussettes. J’avais planifié mon Working Holiday Visa courant 2008 et mon départ pour septembre 2008. J’étais partie de Paris en vendant mes meubles, et j’avais laissé mes autres affaires chez mes parents. Le plan était de partir un an, de trouver dans un premier temps un job puis de voyager dans cet immense pays. J’étais partie avec mes petites économies pour tenir plusieurs mois et surtout me faire plaisir et gagner une belle expérience à l’international, que je n’aurais pas manqué de valoriser à mon retour en France. Voire j’aurais demandé un autre WHV pour rester un an de plus. Dans mes rêves les plus fous, j’aurais trouvé une entreprise pour me sponsoriser pour un permis de travail. L’Australie me semblait idéale: climat agréable, pays anglophone, beaucoup de perspectives d’emploi, des autochtones cools…

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu.

D’une part, j’ai vite compris qu’entre le fantasme et la réalité, il y a une certaine différence. L’Etat Australien vend du rêve à des dizaines de milliers de jeunes à travers le monde et encaisse des frais de visa, mais force est de constater que, sans contingent, il y a plus de postulants que de postes à pourvoir. Sur le marché local, la Française avec bon niveau d’anglais que j’étais était en concurrence avec des Néerlandais, Allemands, Taïwanais et autres Irlandais ou Britanniques pour des jobs en quantité limitée (sortis du Fruit picking au fin fond du Queensland). Quant aux Australiens, je n’ai pas vraiment pu tisser de liens avec eux. Non seulement ils ne sont pas très ouverts (ce sont des insulaires, quoi qu’on en dise) et surtout, ils sont racistes, sans aucun complexe. Marine Le Pen, là bas, c’est une modérée. La concurrence entre migrants jouait également beaucoup. Le climat ne m’a pas non plus convenu, ni la nourriture. J’ai assez vite détesté, quand j’y repense.

J’aurais eu une expérience différente si j’avais trouvé un travail mais: 15 septembre 2008, chute de Lehman Brothers, début d’une récession mondiale et contraction immédiate du marché du travail local. Non seulement les entreprises n’embauchaient pas mais elles mettaient leurs salariés à temps partiel pour réduire les dépenses. Autant dire que j’avais atterri en plein marasme… Après 2 mois de vaines recherches, j’ai décidé de voyager et de vivre sur mes économies. Et au bout de 4 mois en tout, je rentrais en France, espérant rebondir très vite. Hélas, 2009 marquait l’entrée en crise de mon pays natal.

J’ai abondamment renseigné cette recherche d’emploi sur mon précédent blog (j’ai exporté les meilleurs posts sur ce blog) et comme 10 ans après, je me retrouve dans une situation similaire (au chômage, à l’étranger), je ne peux pas manquer de faire un parallèle, même s’il y a heureusement des différences. Déjà, l’Irlande est nettement plus près de la France et je peux faire l’aller-retour « à la maison » sur 2 jours. Impossible avec l’Australie, d’un point de vue logistique et financier. Et je suis aussi dans une zone horaire moins lointaine, puisqu’il n’y a qu’une heure de décalage entre Dublin et Paris. Néanmoins, même si j’ai décroché quelques entretiens intéressants en Irlande, mon profil n’est pas spécialement recherché et il y a 80% de chances que je rentre en France. A quoi bon lutter contre le marché?

La façon dont je prospecte le marché du travail a finalement peu évolué. Il y a des candidatures actives (je vois une annonce et je postule) et des candidatures passives (je poste mon CV en ligne et j’attends qu’on m’appelle) et c’est une grande question de réseau (garder contact avec ceux qui peuvent aider à trouver un job). Je suis sur LinkedIn depuis 2006 mais pendant plusieurs années, il ne s’y est pas passé grand chose et lors de ma recherche de 2009, j’ai très peu utilisé ce réseau social.

A l’époque, les pistes que je décrochais entre recherche passive et active étaient équivalentes. Aujourd’hui, c’est très nettement les recherches actives qui sont les plus fructueuses. Les outils ont changé et les entreprises sont très précautionneuses avec leur budget et créent rarement des postes sur le marché caché (du moins dans mon domaine). Les seules pistes passives sont pour des CDD ou des missions d’intérim et je ne suis pas en mesure d’accepter juste une mission pour rentrer en France.

Les cabinets de recrutement se sont un peu améliorés, car je n’ai pas eu ces conversations lunaires avec des consultants qui voulaient me refourguer tout et n’importe quoi (anecdotes WTF disponibles ici ou ). Ou alors j’ai mûri et je n’ai pas peur de dire non (poliment, bien sûr) et d’éviter de perdre mon temps.

Les basiques sont néanmoins restés les mêmes. Il y a certes plus de canaux de diffusion d’offres (tels que Linkedin et Glassdoor) mais

  • Les recruteurs préfèrent les candidats en poste.
  • Les CVs ont une durée de vie de 6 mois maximum.
  • Les offres ont une durée de vie d’une semaine (mais maintenant, sur Linkedin ou Glassdoor, on peut savoir combien de candidatures ont été envoyées, ce qui donne une bonne idée de la concurrence)

La différence majeure en 10 ans est cette digitalisation du recrutement: les systèmes automatisés de recrutement (ATS: applicants tracking system) sont devenus la norme, tels que Workday, Taleo ou SuccessFactors. Les CVs sont passés à la moulinette de l’algorithme avant qu’un être humain ne les regardent.

Malgré toutes mes démarches et mon énergie dépensée, je n’ai pas encore abouti… Bon courage à moi!

PS: personne n’a réclamé de lettre de motivation manuscrite cette année. Donc les choses progressent dans le bon sens. Et les vieux consultants sont partis à la retraite, hourra!

Carrière

Pour passer le temps entre 2 entretiens

Une fois n’est pas coutume, je suis en recherche d’emploi. Cela fait partie de la vie et j’ai bon espoir de ne pas rester en recherche d’emploi trop longtemps.

Du coup, j’ai tout le loisir de revoir le contenu de mon blog et de le mettre à jour. Ce blog notes est une agrégation de différents blogs sur différents supports (Blogger, pour ne pas le nommer). Une harmonisation est nécessaire, qui me permet également de faire le ménage dans mes vieux posts, corriger les bugs, l’orthographe etc. Et aussi rectifier mes usages intempestifs de points d’exclamation et des trois petits points. J’en ai vraiment mis à toutes les sauces, ce me semble assez immature.

Présentement, je revis mon séjour en Australie, il y a 10 ans, à une époque où je n’étais ni minimaliste ni végétalienne. Je ne veux pas réécrire mon histoire, ce n’est pas le propos. Ce blog m’aide à prendre conscience de mon cheminement. Il est important de conserver l’historique.

Alors je n’effacerai pas mon post à la gloire de la viande de kangourou. Ce qui compte c’est qu’aujourd’hui je vive en phase avec mes valeurs. Elles ont évolué et c’est juste humain. J’ai néanmoins viré les quelques posts qui ressemblaient trop à un statut Facebook, du style « Je vais à tel endroit, je donnerai de mes nouvelles tel jour ». Ils n’ont pas de valeur pour moi, autant les dégager. Ils ont eu leur utilité, pour que mes proches ne s’inquiètent pas, mais ils devenus obsolètes.

C’est assez étrange de se relire 10 ans après. C’est comme revoir un ami perdu de vue: on le connaît mais il nous échappe.

Carrière, Journal

Le ronron, c’est fini!

J’ai encore un peu de mal à y croire… On vient de me proposer un job en Irlande! Un vrai, avec un vrai salaire, sans précarité et avec des perspectives. J’en rêvais depuis des années!


Je dois bien avouer que j’y songeais en prenant ce job, que ce serait une étape naturelle dans mon parcours. Et là, les planètes se sont alignées, je me suis détachée de ce qui m’ancrait à Paris, j’ai inconsciemment fait de la place pour cette opportunité.

Bien sûr, j’ai peur. Le changement, surtout aussi radical, me fait me poser beaucoup de questions. Que faire des mes affaires? Que faire de mon chat? Acheter ou louer? A quelle fréquence revenir sur Paris?

Là, je suis reconnaissante de mon cheminement vers une vie plus simple, car tout ce qui est fait n’est plus à faire, surtout côté désencombrement. Allégée comme je suis, je peux me projeter n’importe où.

Prochaine étape: en décembre, un voyage de reconnaissance de 10 jours, histoire de bien prendre la température et voir si ma vie personnelle pourrait être épanouie là-bas. Car c’est la seule et unique question! Les boulots, on les quitte, on les trouve. Quant à l’équilibre personnel, il n’est pas garanti. Comme si on connaissait à l’avance ce qui pourrait nous rendre vraiment heureux…

Carrière

25 questions à préparer avant un entretien d’embauche

(article du blog-notes, pas du tout sur le minimalisme ni le végétarisme, ni le zéro déchet)

 

1- Pourquoi êtes-vous là ?


2- Si vous aviez un seul mot pour vous décrire, lequel serait-ce ?

3- Quand avez-vous échoué ? Décrivez ce qui s’est passé et ce que vous avez appris.

4- De quelle réalisation êtes-vous le plus fier ?

5- Quels traits de caractère chez vos collègues vous ennuient le plus ? Quels sont ceux que vous appréciez le plus ?

6- Comment tirez-vous profit de vos forces ? Comment compensez-vous vos faiblesses ?

7- Si je demandais à votre patron actuel quelle est votre plus grande force, que me répondrait-il ?

8- Si je lui demandais ce qui le rend fou chez vous, que me dirait-il alors ?

9- Quelle est la chose que vous aimeriez faire mieux ? Comment comptez-vous vous améliorer ?

10- En travaillant avec vos collègues, quelle chose avez-vous changée chez vous pour être plus efficace ?

11- Selon vous, quelles sont les principales qualités des gens qui réussissent ? comment vous évaluez-vous dans ces domaines ?

12- Comment prenez-vous des décisions ?

13- Si vous ne pouviez demander conseil qu’à une seule personne, laquelle serait-ce ? Pourquoi ?

14- Parlez-moi d’une situation au travail où vous êtes resté totalement honnête malgré un risque d’échec.

15- Vous prenez une décision. Que faites-vous si l’un de vos collègues la remet en question ?

16- Décrivez-moi une situation de crise à laquelle vous avez dû faire face au travail ? Quel a été votre rôle ? Comment l’avez-vous résolue ? Quels ont été les résultats ?

17- Décrivez-moi une situation où vous avez dû faire un travail pour lequel vous n’étiez pas formé ? Comment vous en êtes-vous sorti ?

18- Décrivez-moi le dirigeant qui tirerait le meilleur de vous ?

19- Qu’est-ce qui vous ferait aimer venir ici chaque jour ?

20- Que faites-vous si la direction prend une décision que vous n’approuvez pas ?

21- Dans notre opportunité, qu’est-ce qui vous attire le plus ?

22- Quelle est votre plus grande crainte face à cette opportunité ?

23- Si vous avez cet emploi, comment pourriez-vous me faire perdre de l’argent ?

24-
Supposons que vous veniez travailler ici. Dans un an, vous rentrez chez vous un vendredi soir en vous disant qu’accepter cet emploi a été la meilleure décision que vous ayez jamais prise. Que s’est-il passé durant cette année pour que vous ressentiez cela ?

25- Y-a-t-il une question que je ne vous ai pas posée et que j’aurais dû vous poser ? 
Bilans, Carrière, Journal, Minimalisme

Bilan 2014

Il est temps de tirer le bilan de l’année écoulée, histoire d voir si on a avancé dans son chemin personnel. Bref.

Les + :

– un grand vide, enfin! 
  • Plus de 300 objets ont débarrassé le plancher et les placards surtout! Chiffre d’affaire: 1962,65€. Appréciable. J’ai aussi fait des dons, à des associations, à des amis ou à ma famille.
  • Sans compter tous les produits périmés/inutilisables qui ont été jetés ou recyclés et le tri des papiers administratifs ENFIN terminé, après des années de procrastination.
– de beaux voyages: Londres, Nicaragua, Grenadines, New York
– découverte du théâtre d’impro
– aucune prise de poids
– cuisine refaite à neuf
– découverte de Pinterest
– une certaine assiduité à suivre mon blog et à me donner des lignes directrices.


Les – :
– instabilité professionnelle: période d’essai, chômage, CDD, chômage
– dossier à monter aux prudhommes (pas drôle, mais quand il le faut…)
– aucune perte de poids significative (à peine un kilo, soit une poussière)
– pas assez de motivation pour reprendre le sport
– dégât des eaux dans une cuisine tout juste refaite à neuf