Carrière

Décrypter les offres d’emploi

Dans ma série d’articles sur la recherche d’emploi, débutée il y a quelques mois quand j’ai été licenciée économique, j’ai partagé mes astuces principales, ma barre de favoris, où trouver des offres, il est désormais temps de les décrypter.

Nous avons tous des critères personnels pour décider, ou non, de postuler à un travail:
– le secteur:
– le type d’entreprise
– la localisation (le temps et le mode de trajet)
– le contenu du poste
– les conditions de travail (télétravail possible ou pas?)
– la rémunération
– les avantages sociaux, les horaires de travail
– le « fit » avec le manager

Une fois que vous avez déterminé ce que vous souhaitez et ce que vous accepteriez sur tous ces critères et que vous avez trouver de belles offres, maintenant vous devez décider si vous postuler, ou non.

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Comme en immobilier ou en amour, il y a des sites d’annonces et on peut filtrer sur les critères pré-cités et sur ses « non-négociables ». Et comme en immobilier ou en amour, il y a des red flags, et il important de les détecter dès la lecture de l’annonce.

Une « bonne annonce » comprend:
– le contexte de l’entreprise: l’activité, le département du poste, les grands projets en cours
– un descriptif des activités demandées
– le profil attendu en termes de compétences
– le salaire possible et les avantages proposés
– le processus de recrutement dans son ensemble

S’il y a tout çà, c’est une annonce sérieuse, et il y a vraiment un job derrière. Le problème est que le salaire est bien trop rarement mentionné, et c’est bien dommage car il est extrêmement utile pour se positionner. J’ai perdu le compte des entretiens que j’ai eus récemment qui se sont concluent par « bon, le salaire est vraiment trop bas, merci mais non merci… ». Je demande maintenant à valider la tranche de rémunération avant tout entretien.

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Quelques-uns des « red flags » qui laisse supposer que ce n’est pas une bonne idée de postuler:
quand le descriptif des activités ne correspond pas au métier: je suis encore sous le choc d’une annonce pour un(e) responsable ressources humaines à qui on demandait, en plus de tâches très classiques pour ce rôle, d’ouvrir la porte aux visiteurs, avec le sourire, et de gérer les stocks de snacks. Non, je ne plaisante pas. J’ai signalé l’offre à LinkedIn tellement j’étais outrée. Même si je sais bien que ce n’est pas une annonce « illégale », j’ai trouvé que c’était un réel manque de respect. Apparemment cette entreprise n’a pas les moyens d’avoir un(e) réceptionniste… je n’imagine même pas le salaire proposé.
quand on décrit l’entreprise comme une « famille »: au secours! Clairement l’entreprise attend que votre vie personnelle passe après votre travail. Heures supplémentaires non-payées garanties. Et si l’entreprise est vraiment dirigée par une famille, gros gros gros risques de népotisme et de prises de décision par affinité et par bon sens.
quand on vend des avantages sociaux qui ne sont que le minimum légal: de type 50% des frais de transport, mutuelle d’entreprise… En France, c’est obligatoire. L’employeur qui ne paye pas çà ne respecte pas la loi. Vous respectera-t-il en tant que salarié? Rien n’est moins sûr.
quand ça jargonne trop: l’entreprise attend sans doute que vous soyez opérationnel hyper rapidement et peut-être même sans onboarding ou formation. Il s’agit très certainement d’une entreprise qui ne valorise pas la diversité et préfère embaucher chez son concurrent plutôt que quelqu’un venant d’un autre secteur avec des compétences transférables.

Il s’agit juste de mon opinion, mais mes 20 années d’expérience en RH peuvent servir à d’autres personnes, non?

Et vous, avez-vous une autre idée à partager?

Carrière

Trouver des offres d’emploi pertinentes en 2024

Dans l’ancien temps, on regardait les offres d’emploi dans les journaux ou dans les vitrines. Maintenant, tout est disponible, en ligne, en un clic… Et pourtant chercher un bon job est comme chercher une aiguille dans une botte de foin: une tâche ardue et imprévisible.

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Au delà de l’application de mes astuces, je souhaitais partager ma méthode pour trouver des offres d’emploi pertinentes.

Evidemment, la première source, ce sont les job boards, tels que Cadremploi, Meteojob, Monster ou même France Travail et le Bon Coin. Leur modèle économique est celui des petites annonces. Ils vendent de l’espace publicitaire à des annonceurs, qui ont ainsi de la visibilité auprès des candidats. Ils ont aussi des bases de données de CV où les recruteurs vont faire leur marché sans nécessairement passer par une offre. Ce n’est pas toujours automatique de matcher le bon profil avec une offre, ni l’inverse. Malgré les IA sur le sujet, il y a encore beaucoup de recherches booléennes et donc très incomplétes.

Les aggrégateurs d’offres tels qu’Indeed ou Glassdoor (même groupe japonais) ont encore un autre fonctionnement: ils scannent tous les sites emploi pour récupérer des données. Ils valent la peine d’y jeter un coup d’oeil, en particulier Glassdoor, qui permet de consulter les avis des candidats et employés sur les entreprises, c’est aussi une mine d’or d’informations sur la partie compensation et benefits. Les entreprises peuvent tout à fait choisir de faire leur publicité sur ces sites et notamment parler de leurs avantages.

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Je mets Linkedin un peu à part, car effectivement, il y a une partie « job board » classique, mais ce qui différencie LinkedIn du reste, c’est l’aspect « social ». On peut partager du contenu et créer des connexions au delà de la recherche d’un poste. Ceux qui sont sur le site ne sont pas tous ni recruteurs ni en recherche d’emploi. On partage des informations, des vidéos, des avis (avec parfois cette exaspérante guerre des commentaires). Mais si une de vos connaissances partage un emploi qui vous intéresse, vous serez notifié et pourrez vous positionner très vite. La cooptation est plus efficace que le plus beau des CV! Les recruteurs et les entreprises veulent être rassurés et quoi de mieux que d’avoir la recommandation d’un salarié déjà en place dans l’organisation?

Le moteur de recherche de LinkedIn est particulièrement mauvais (ils le savent) et personnellement, je recommanderais de passer par une recherche Google pour que le moteur de recherche de Google scanne lui-même le contenu de LinkedIn, qui ne fait pas forcément le lien entre un job de « HRBP » « People Partner » et autre « RRH » qui recoupent très souvent le même poste. Si vous êtes en recherche d’emploi, commencer par Google, en fait, il y aura plus de résultats pertinents. Tapez « Linkedin + poste + lieu » et regardez les résultats.

Une fois l’offre identifiée: envoyer votre joli CV et remplir les questionnaires de recrutement liés à l’offre. Ma recommandation en tant que professionnelle de la fonction RH: toujours postuler sur le site de l’entreprise finale, y laisser son CV et s’abonner aux alertes emplois; ça marche!

Est-ce qu’on peut parler du mythe du marché caché pendant 2 paragraphes?
Il y a une statistique qui tourne comme quoi les entreprises ne publient par leurs offres en externe et donc qu’il existe un « marché caché » de l’emploi. Pour moi, c’est très loin de la réalité. C’est sans doute vrai pour le café du coin qui cherche un serveur ou le supermarché qui cherche une caissière, mais les entreprises structurées ont toutes un système pour gérer leur effectifs (Système d’Information Ressources Humaines) et un budget à gérer. Quand un poste est ouvert, dans l’immense majorité des cas, une annonce est lancée et une publication est faite (parfois seulement en interne); Une annonce peut concerner plusieurs postes (exemple: un supermarché recherche 5 employés mais ne fait qu’une annonce) mais il n’y a pas de combines pour trouver des postes qui n’existent pas. Même si une recherche est confidentielle, il y a un descriptif de poste disponible et il y a un « slot » dans le SIRH, sinon votre contrôleur de gestion vous tapera sur les doigts.

Et vous, que faites-vous pour trouver des offres pertinentes?

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Ma barre de favoris, spéciale Recherche d’emploi

En complément de mes 5 astuces pour trouver un job, je pense qu’il est utile d’avoir une stratégie pour se simplifier la vie d’un point de vue pratique.

Je suis adepte des raccourcis clavier (je suis de la vieille école, je connais les raccourcis clavier qui évitent de saisir sa souris pour ces commandes simples: copier, coller, mettre en gras, ouvrir un nouvel onglet, fermer une fenêtre, insérer un lien hypertexte etc..), depuis de nombreuses années. Vous pourrez les trouver ici. Pour moi, c’est un vrai gain de temps, sous Mac ou sous PC. Et vous pourrez épater la Génération Z qui n’est pas très familière du concept!

Quand j’ouvre Chrome avec mon compte Google lié à ma « persona » de recherche d’emploi, je tombe sur une page de recherche Google toute simple. J’ai cependant rajouté des favoris, là encore dans un souci d’efficacité pour postuler et suivre mes différentes actions. Pour moi, c’est essentiel de ne pas mélanger ses usages, ce serait dommage de passer au travers d’un message important, entre la newsletter Leclerc et celle de sa banque.

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J’ai donc rajouté les liens vers les sites suivants dans ma barre de favoris, juste sous la plage d’URL:
Gmail (pour accéder directement à la messagerie dédiée à ma vie professionnelle)
Google (pour faire des recherches rapidement)
Google Maps (pour localiser les entreprises et s’assurer qu’elles soient accessibles en transport ou en voiture et évaluer si vous vous y projeter)
Linkedin – page principale (essentiel pour rester au courant de ce qui se passe dans votre réseau)
– Profil Linkedin (votre page à vous! On vous demande très souvent le lien vers votre profil quand vous renseignez des formulaires de candidature, alors gagnons du temps en l’ayant sous la main: un petit copier-coller et le tour est joué!)
Wordreference (pour recherche du vocabulaire manquant dans une langue, je n’aime pas trop Google Traduction, je préfère regarder un dictionnaire en ligne complet comme Word Reference)
Time and date (pour planifier vos entretiens à l’international et ne pas se retrouver en entretien à 23h – oui, j’ai dû le faire, la Californie, c’est loin de la France…)
Indeed (ou tout autre job board de votre choix)
Yahoo! Finance (pour vous assurer de la santé financière de votre potentiel employeur, c’est une mine d’informations: l’entreprise est-elle en croissance, en restructuration, om en est le cours de Bourse, tout çà a un impact dans votre recherche)
Layoffs.fyi (un peu spécifique à la Tech et aux RH, mais vous pouvez vérifier si votre potentiel employeur ne vient pas d’annoncer des suppressions de postes, c’est suffisamment douloureux quand ça arrive une fois, alors deux…)

Une fois que les favoris sont accessibles juste sous la barre de recherche, on peut les « gérer » et améliorer leur aspect: raccourcir leur nom, ne laisser que le logo… Choisissez l’option qui vous convient le mieux. Vous pouvez aussi customiser votre page d’accueil Chrome et y ouvrir plusieurs onglets à l’ouverture. Une petite formation sur Chrome peut être un bon investissement en temps.

Et vous, avez-vous des sites favoris essentiels à votre recherche d’emploi?

A la maison, Bilans

Bilan Minimaliste d’avril 2019

Ce mois-ci dans ma vie : Avril 2019

J’ai été très très très active pour la recherche d’emploi et du coup, YES, j’en ai trouvé un. Bon, je vais devoir revenir en France, ce qui me pose un certain nombre de questions logistiques. Mais, j’ai déjà fait pire, en un laps de temps très court. Donc, just go with the flow !

Je suis bien sûr ravie de me remette en selle, puisque les derniers mois ont été difficiles et particulièrement déprimants, avec les réactions, éloquentes, de mes proches. C’est dans les moments délicats qu’on voit leur vrai visage. Je n’ai pas trop apprécié ceux qui me demandaient « Mais pourquoi tu ne trouves pas de job malgré tous tes entretiens? »… Ben, si je le savais, je n’aurais pas ce problème, tiens. Prix Nobel d’empathie. Bref.

Ma projection dans un nouveau job m’a fait dépenser pas mal d’argent côté garde-robe. Il faut dire qu’il nécessite un look plus élaboré que mes précédents jobs, car je vais travailler dans un grand siège social. Les jeans et les sandales ouvertes semblent prohibés. J’ai donc dû investir un peu, ce qui n’était pas tout à fait dans mes plans. Je manque cruellement de vestes de tailleurs et de pantalons habillés. Et de chaussures fermées pour l’été. Argh.

Photo de Secret Garden sur Pexels.com

Des choses que je voulais acheter, mais que je n’ai finalement pas achetées:

  • Des bidules pour la maison, car je vais changer de maison!

La Wish List (en gras, ce que j’ai trouvé ce mois-ci – en italique, ce que j’ai rajouté – en barré, ce qui n’est plus à l’ordre du jour)

  • 1 pantalon d’hiver façon laine (végane dans la mesure du possible) -navy ou anthracite
  • 1 marinière en coton épaisse, écru et navy, de type St James
  • 1 bonnet blanc (pour l’hiver prochain)
  • 1 Cardigan navy coton épais texturé
  • 1 T shirt blanc structuré et épais – légèrement décolleté
  • 1 Foulard / nicky rouge
  • 1 Baskets de ville rouges ou bleues

Ce que j’ai néanmoins acheté:

Remplacements:

  • Marinière bleu marine à rayures blanches
  • Marinière blanche à rayures bleues

Additions:

  • Marinière bleu marine à rayures multicolores
  • Pull coton bleu vol V
  • Chemise manches 3/4 navy viscose et lin
  • Débardeur marinière navy avec broderie
  • Polo navy à pois blancs
  • Pantalon à pli navy
  • Pantalon à pli gris
  • Polo blanc à pois navy
  • Gilet coton grosse maille blanc
  • Sac bowling vert pomme
  • Foulard blanc motif bleu ciel
  • Ballerines blanches pointues talon nu
  • Tennis bleu marine
  • T shirt Regular Mango
  • T shirt Regular Navy
  • Robe sans manche lin bleu ciel motifs bleu marine
  • Pantalon Chino bleu marine
  • Top à carreaux bleu marine et crème

Achats hors garde-robe

  • 2 Grandes tasses
  • 1 petit panneau corail « The best is yet to come”

Très clairement, gros craquages shopping (377,6€ en garde-robe). Et mai s’annonce un peu pareil.

Ce que j’ai vendu (3 objets pour 58€ en tout)

  • Un tableau représentant un coq bleu blanc rouge, je pensais l’accrocher, et non, finalement.
  • Un sac de randonnées 38 litres. Je l’ai utilisé, certes, mais je n’en ai plus besoin
  • Un plateau à 2 étages Ikea.

Ce que j’ai donné aux bonnes œuvres ou en Freecycling :

  • Rien ce mois-ci. Déjà plus de choses en mai.

Ce que j’ai jeté ou donné au recyclage:

  • Rien de marquant ce mois-ci

Ce qu’on m’a offert et ce que je vais en faire:

  • Rien de marquant ce mois-ci

Ce que j’ai recyclé à la maison:

  • Un T-shirt trop grand en vêtement de nuit

Quelque chose que j’ai fait et dont je suis fière:

  • Trouver un job, même si ce n’est qu’un CDD. J’ai au moins le salaire que je souhaite

Bilan:

Cagnotte 2019: 603 € pour 52 objets vendus depuis le 1er janvier 2019

Budget garde-robe : 803,05€/880€ soit 91,2% du budget annuel consommé

Carrière

10 ans après, rien n’a changé ou presque

En 2009, je rentrais de mon séjour en Australie, le moral au fond des chaussettes. J’avais planifié mon Working Holiday Visa courant 2008 et mon départ pour septembre 2008. J’étais partie de Paris en vendant mes meubles, et j’avais laissé mes autres affaires chez mes parents. Le plan était de partir un an, de trouver dans un premier temps un job puis de voyager dans cet immense pays. J’étais partie avec mes petites économies pour tenir plusieurs mois et surtout me faire plaisir et gagner une belle expérience à l’international, que je n’aurais pas manqué de valoriser à mon retour en France. Voire j’aurais demandé un autre WHV pour rester un an de plus. Dans mes rêves les plus fous, j’aurais trouvé une entreprise pour me sponsoriser pour un permis de travail. L’Australie me semblait idéale: climat agréable, pays anglophone, beaucoup de perspectives d’emploi, des autochtones cools…

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu.

D’une part, j’ai vite compris qu’entre le fantasme et la réalité, il y a une certaine différence. L’Etat Australien vend du rêve à des dizaines de milliers de jeunes à travers le monde et encaisse des frais de visa, mais force est de constater que, sans contingent, il y a plus de postulants que de postes à pourvoir. Sur le marché local, la Française avec bon niveau d’anglais que j’étais était en concurrence avec des Néerlandais, Allemands, Taïwanais et autres Irlandais ou Britanniques pour des jobs en quantité limitée (sortis du Fruit picking au fin fond du Queensland). Quant aux Australiens, je n’ai pas vraiment pu tisser de liens avec eux. Non seulement ils ne sont pas très ouverts (ce sont des insulaires, quoi qu’on en dise) et surtout, ils sont racistes, sans aucun complexe. Marine Le Pen, là bas, c’est une modérée. La concurrence entre migrants jouait également beaucoup. Le climat ne m’a pas non plus convenu, ni la nourriture. J’ai assez vite détesté, quand j’y repense.

J’aurais eu une expérience différente si j’avais trouvé un travail mais: 15 septembre 2008, chute de Lehman Brothers, début d’une récession mondiale et contraction immédiate du marché du travail local. Non seulement les entreprises n’embauchaient pas mais elles mettaient leurs salariés à temps partiel pour réduire les dépenses. Autant dire que j’avais atterri en plein marasme… Après 2 mois de vaines recherches, j’ai décidé de voyager et de vivre sur mes économies. Et au bout de 4 mois en tout, je rentrais en France, espérant rebondir très vite. Hélas, 2009 marquait l’entrée en crise de mon pays natal.

J’ai abondamment renseigné cette recherche d’emploi sur mon précédent blog (j’ai exporté les meilleurs posts sur ce blog) et comme 10 ans après, je me retrouve dans une situation similaire (au chômage, à l’étranger), je ne peux pas manquer de faire un parallèle, même s’il y a heureusement des différences. Déjà, l’Irlande est nettement plus près de la France et je peux faire l’aller-retour « à la maison » sur 2 jours. Impossible avec l’Australie, d’un point de vue logistique et financier. Et je suis aussi dans une zone horaire moins lointaine, puisqu’il n’y a qu’une heure de décalage entre Dublin et Paris. Néanmoins, même si j’ai décroché quelques entretiens intéressants en Irlande, mon profil n’est pas spécialement recherché et il y a 80% de chances que je rentre en France. A quoi bon lutter contre le marché?

La façon dont je prospecte le marché du travail a finalement peu évolué. Il y a des candidatures actives (je vois une annonce et je postule) et des candidatures passives (je poste mon CV en ligne et j’attends qu’on m’appelle) et c’est une grande question de réseau (garder contact avec ceux qui peuvent aider à trouver un job). Je suis sur LinkedIn depuis 2006 mais pendant plusieurs années, il ne s’y est pas passé grand chose et lors de ma recherche de 2009, j’ai très peu utilisé ce réseau social.

A l’époque, les pistes que je décrochais entre recherche passive et active étaient équivalentes. Aujourd’hui, c’est très nettement les recherches actives qui sont les plus fructueuses. Les outils ont changé et les entreprises sont très précautionneuses avec leur budget et créent rarement des postes sur le marché caché (du moins dans mon domaine). Les seules pistes passives sont pour des CDD ou des missions d’intérim et je ne suis pas en mesure d’accepter juste une mission pour rentrer en France.

Les cabinets de recrutement se sont un peu améliorés, car je n’ai pas eu ces conversations lunaires avec des consultants qui voulaient me refourguer tout et n’importe quoi (anecdotes WTF disponibles ici ou ). Ou alors j’ai mûri et je n’ai pas peur de dire non (poliment, bien sûr) et d’éviter de perdre mon temps.

Les basiques sont néanmoins restés les mêmes. Il y a certes plus de canaux de diffusion d’offres (tels que Linkedin et Glassdoor) mais

  • Les recruteurs préfèrent les candidats en poste.
  • Les CVs ont une durée de vie de 6 mois maximum.
  • Les offres ont une durée de vie d’une semaine (mais maintenant, sur Linkedin ou Glassdoor, on peut savoir combien de candidatures ont été envoyées, ce qui donne une bonne idée de la concurrence)

La différence majeure en 10 ans est cette digitalisation du recrutement: les systèmes automatisés de recrutement (ATS: applicants tracking system) sont devenus la norme, tels que Workday, Taleo ou SuccessFactors. Les CVs sont passés à la moulinette de l’algorithme avant qu’un être humain ne les regardent.

Malgré toutes mes démarches et mon énergie dépensée, je n’ai pas encore abouti… Bon courage à moi!

PS: personne n’a réclamé de lettre de motivation manuscrite cette année. Donc les choses progressent dans le bon sens. Et les vieux consultants sont partis à la retraite, hourra!

Bilans, Carrière, Journal, Minimalisme

Bilan 2014

Il est temps de tirer le bilan de l’année écoulée, histoire d voir si on a avancé dans son chemin personnel. Bref.

Les + :

– un grand vide, enfin! 
  • Plus de 300 objets ont débarrassé le plancher et les placards surtout! Chiffre d’affaire: 1962,65€. Appréciable. J’ai aussi fait des dons, à des associations, à des amis ou à ma famille.
  • Sans compter tous les produits périmés/inutilisables qui ont été jetés ou recyclés et le tri des papiers administratifs ENFIN terminé, après des années de procrastination.
– de beaux voyages: Londres, Nicaragua, Grenadines, New York
– découverte du théâtre d’impro
– aucune prise de poids
– cuisine refaite à neuf
– découverte de Pinterest
– une certaine assiduité à suivre mon blog et à me donner des lignes directrices.


Les – :
– instabilité professionnelle: période d’essai, chômage, CDD, chômage
– dossier à monter aux prudhommes (pas drôle, mais quand il le faut…)
– aucune perte de poids significative (à peine un kilo, soit une poussière)
– pas assez de motivation pour reprendre le sport
– dégât des eaux dans une cuisine tout juste refaite à neuf
Carrière

Métro-Boulot-Dodo

Bon voilà, j’ai intégré une société mardi à 14 heures. Pour l’instant, c’est de l’intérim, mais il s’agit d’un poste pérenne. Au 01er janvier 2010, je devrais basculer en CDI.

Que dire de plus? C’est un poste de RRH assez classique, dans une entreprise qui commercialise des offres d’emploi et des accès CVthèques, entre autres. Autant dire qu’après mes 10 mois de recherche d’emploi, je suis en adéquation avec les produits de l’entreprise.

En clair, je travaille pour un Jobboard.

Carrière

C’est trop!

Entendu alors que je relançais quelques recruteurs, histoire de passer le temps:

« Vous êtes trop polyvalente »
« Vous êtes trop expérimentée »

Euh. C’est quoi ces prétextes? Je suis grande, je peux entendre la vérité soit:

« Vous êtes trop polyvalente » -> « on veut pas quelqu’un pour faire autre chose que du recrutement. Y a le feu au recrutement-là. On s’en fout du potentiel du candidat ».

« Vous êtes trop expérimentée » -> « T’es trop chère, ma fille, nous on veut du jeune diplômé payé au SMIC et qui ne compte pas ses heures ».

Mais, j’en conviens, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Restons donc sur une bonne vieille langue de bois.

Carrière

çà s’en va et çà revient


C’est fait de tout petits riens…

Comme cette recruteuse, qui m’a appelée pour un poste que son cabinet m’avait déjà proposé il y a… 9 mois!

Je pensais qu’elle avait repris le fichier de son cabinet de recrutement et qu’elle m’appelait pour une nouvelle opportunité. Et bien, non, pile poil la même. Le consultant que j’avais rencontré et qui m’avait présentée au client a quitté le cabinet depuis et le client avait mis son poste en stand-by tout ce temps. Bref.

Je crois que j’ai vraiment fait le tour de mon marché, si on commence à me re-présenter des postes abordés il y a 9 mois. J’ai en plus un mauvais souvenir de la rencontre avec l’entreprise. La consultante en tout cas avait repéré mon CV dans la CVthèque Monster et le trouvait très bien pour son client. Son ancien collègue avait eu la même idée.

Cette semaine est quand même riche en anecdotes de cabinets de recrutement!

Carrière

Suivi, en ce début octobre

Bonne nouvelle, le téléphone sonne. Enfin, les téléphones sonnent, car je viens d’investir dans un iPhone. Finies les journées dans le train sans regarder ma boîte e-mail et à traiter avec trop peu de réactivité les informations importantes. Du coup, maintenant, j’ai 2 téléphones et 2 numéros. Je peux presque jongler avec les appareils.

Bon, ceci dit, je n’ai toujours pas conclu de contrat. Mais au vu de mes nombreuses pistes (2 CDI, 4 CDD ou missions), je pense que cela va se décanter.

Croisons les doigts!

Carrière

Il existe des bons recruteurs!!

Oui, j’en ai même rencontrés, des vrais de vrai.

Ceux qui vous donnent le maximum d’infos sur le poste à pourvoir, qui vous posent des questions en relation avec le poste, vous envoient une invitation avec un plan d’accès, passent du temps avec vous pour commenter vos tests et sont honnêtes quant aux délais de réponse…

J’ai passé plus de 3 heures dans un cabinet de recrutement la semaine dernière, et j’ai été ravie de rencontrer une consultante qui honorait son métier. ça me change tellement des recruteurs qui n’ont pas la moindre considération pour les candidats que je lui décerne la palme de la meilleure recruteuse que j’ai rencontrée en 2009.

Carrière

La palme de l’offre la plus alléchante revient à…



Ce job trouvé par ma requête « Postes RH » lancée quotidiennement sur Monster:

Entreprise JOB2STARS
Région Non Renseigné
Secteur
Internet /​ e-commerce
Banques /​ Organismes financiers
Audit /​ Comptabilité /​ Fiscalité
Type de poste
Temps plein
Intérim ou CDD ou Mission
Salaire
100 000,00 – 100 000,00 EUR /​an
200000 € de frais pour transport, hébergement et inscriptions

Joueur de poker h/f – CDD 1 an – Fixe : 100 K€/an

Description du poste

Le leader mondial du poker en ligne recrute un joueur français en CDD de droit anglais (pour une année renouvelable) pour renforcer son équipe professionnel.​

Mission :

Vous êtes chargé de représenter la marque en participant aux différents tournois du circuit professionnel ainsi qu’aux tournois en ligne de l’opérateur.​ Vous assurez la promotion de la marque dans les médias (presse, web, tv…)

Profil :

Qu’importe votre formation ou votre expérience, cette annonce s’adresse à tous les candidats de France de plus de 18 ans.​ Vous devez posséder une bonne expérience du poker, parler anglais couramment.​

Vous ferez la différence par votre charisme, votre dynamisme et votre grande adaptabilité.​

Rémunération :
Salaire fixe annuel de 100 000€
Package de 200 000 € pour couvrir les frais de tournois, transports et logements.​

Contact :
Merci d’envoyer CV, lettre de motivation et vidéo de présentation sur http://www.​job2stars.​com

De là à comparer mon métier à celui d’un joueur de poker, voilà un pas que je ne franchirais pas!

Carrière

24 septembre, la Journée de l’Emploi

Oui, aujourd’hui, il est demandé à chacun d’avoir une pensée pour l’Emploi. Puisqu’en ces temps de chômage massif, de jeunes diplômés désœuvrés et de seniors maltraités, tout le monde connaît une personne en difficulté avec l’Emploi.

Alors, personnellement, j’aurais une pensée pour moi-même et je vais m’exhorter à ne plus m’agacer des pratiques des recruteurs. Même si je n’en peux plus de faire des dossiers de 25 pages, avec des documents parfaitement confidentiels qui n’ont pas à y figurer, des études graphologiques, des tests de personnalité, et des demandes de références avant même de décrocher un entretien physique… sans compter les difficultés à obtenir un suivi du processus de recrutement une fois l’entretien passé. Et bien, je vais simplement me dire que c’est le jeu et qu’il faut se montrer beau joueur, même si l’on perd. Même Rodgeur perd (cf. le dernier US Open), alors une défaite n’est qu’une étape d’un parcours.

Le rapport de forces n’est pas en ma faveur, mais une prochaine fois, je me souviendrai de refuser tous les abus des cabinets de recrutement. Plus que l’étude de ma candidature et de mes compétences pour un poste donné, j’ai trop souvent l’impression d’une enquête presque policière.

Bilans, Journal

1er septembre – Faisons les comptes

7 mois et demi de recherches, çà commence à faire!

Quelques chiffres:
– 82 candidatures envoyées – 20 appels reçus et 12 entretiens effectués suite à ces candidatures.
– 45 contacts suite à CVthèque/réseau et 14 entretiens décrochés suite à ces contacts.
– 54% des entretiens sont décrochés sans que je sois candidate.
– Mon CV a été vu 79 fois sur Monster et 190 fois sur Cadremploi.

Le bilan? J’attends 2 réponses (dont 1 qui devrait être négative) et j’ai 2 entretiens cette semaine.

Il me semble que le nombre d’offres d’emploi frémit à la hausse. Effet report des embauches gelées au premier semestre? Je l’espère, je croise les doigts!

Journal

La recherche d’emploi, c’est un travail à temps complet

sans compter, les week-ends, les soirées…

Je ne compte pas le temps que je passe à scanner les job boards, envoyer des candidatures, relancer des recruteurs, soigner mon réseau…

Bref.

Résultats du moment: une réponse négative pour un poste dans la Marne (mais bon, presque 2 mois après l’entretien, je n’en attendais pas grand chose). Quelques candidatures envoyées cette semaine et d’ores et déjà un entretien de plus la semaine prochaine.

Motivée, motivée!