Je vous rassure, point de teinture ni de changement radical de look à l’horizon pour moi! Je me laisse pousser les cheveux, à part çà, rien à signaler.
Je tenais simplement à raconter les quelques bévues dont je me suis rendue coupable pendant ma recherche d’emploi. Rien de bien méchant, mais tout de même, il fallait le faire!
Bévue N°1: Traîtresse sucrerie
J’avais un entretien à l’autre bout de Paris et, pour patienter dans le métro, j’ai déballé un bonbon, à disposition dans un magasin Mango. Il y a quelques mois, cette chaîne de magasins distribuait des Smint, mais ils sont passés récemment à des bonbons arôme coca-cola. Je voulais juste avoir le goût rassurant du sucre dans ma bouche avant d’être mise sur le grill pour l’entretien, alors j’ai avalé un de ces bonbons.
Dans la rue, à quelques mètres de ma destination finale, je me regarde une dernière fois dans mon miroir de poche et là, stupeur! J’ai la LANGUE BLEUE! Il me reste 5 minutes avant l’entretien, que faire? Et bien je n’ai pas trouvé de solution et j’ai tâché de faire bonne impression à mon interlocutrice, avec le plus de naturel possible. Impossible de cacher sa langue quand on parle une heure non stop. Je n’ai pas eu de remarque, mon air dégagé a dû faire la différence.
En sortant de l’entretien, toute la salive que j’avais dépensée avait un peu atténué le carnage, mais il restait encore un peu de colorant. Coriace, cette saloperie.
Au moins, j’ai retenu la leçon: la prochaine fois, c’est chewing-gum!
Bévue N°2: Transports en commun pas commodes
L’orientation « Industrie » qu’a pris ma carrière me contraint à rencontrer des entreprises industrielles qui adorent s’installer dans des coins très éloignés de banlieue, là où elles peuvent s’étaler pour moins cher. Evidemment, dans ces contrées, les transports en commun sont aléatoires.
Entre le RER, qui a plusieurs branches (précaution N°1: ne pas se tromper de train: un ZYCK n’est pas un RIVA ni un ROMI) et les bus qui passent une fois par heure (précaution N°2: trouver plusieurs lignes qui desservent le même endroit et noter précieusement tous les numéros), un entretien en zone 5 est en terrain glissant.
J’étais prévenue… Mon erreur a été de convenir d’un entretien à 11 heures. Parce que ce n’est plus l’heure de pointe, les transports sont encore moins réguliers.
A 10 heures 20, j’arrive à ma station RER de destination et je pensais naïvement avoir fait le plus gros du chemin. On m’avait envoyé le plan d’accès avec le bus à prendre pour arriver à ma destination finale. Le temps que je comprenne dans quel sens circulait le bus, j’ai perdu 10 minutes. Et je me suis rendu compte que le prochain bus était prévu à 10h50, soit très juste pour mon entretien. Qu’à cela ne tienne, le site n’a pas l’air si loin que çà du RER, je peux y aller à pied.
Après 30 minutes de marche, je suis en sueur, je maudis mes chaussures à talon et j’attaque la dernière ligne droite avant l’entrée, que l’on voit de loin. Et là, je me fais dépasser par le bus que je n’avais pas voulu attendre!
Bilan: 5 minutes de retard. J’aurais pris le bus, j’aurais été pile à l’heure, pas en nage ni les pieds en purée…
Bévue N°3: Pas assez connectée
Un consultant me contacte pour un poste dans l’industrie chimique. Je rassemble quelques infos sur l’entreprise sur Internet avant de donner une suite. Je rencontre le consultant, qui souhaite me présenter à son client. L’entretien n’est planifié que trois semaines plus tard.
La veille du deuxième rendez-vous, je me reconnecte pour trouver de nouvelles informations et me rafraîchir la mémoire, mais le site est tout en anglais et en néerlandais, écrit petit, en blanc sur fond bleu. Bref, il ne donne pas envie. Et je me dis que je ne suis pas ingénieure et que les infos disponibles dépassent mon entendement de RRH.
J’arrive en entretien pour rencontrer une jeune RRH (à remplacer donc) et le chef de site (un néerlandais venu de la maison-mère).
Première question: « Avez-vous visité notre site Internet?
– Oui, bien sûr.
– Et qu’avez-vous retenu?
– Euhhhh. Je n’ai pas tout compris, il donne beaucoup d’informations techniques, et je ne suis pas chimiste.
– Pourtant, notre site RH a reçu des récompenses. » me confie, courroucé, l’expat batave.
Et là, que dire? Son site RH, je ne l’ai pas vu, peut-être parlait-il d’un site en néerlandais, que je n’ai pas identifié en tout cas.
Ceci dit, on sent que la chance est passée et qu’on a fait le déplacement pour rien.
Et après, on se demande pourquoi je n’ai toujours pas trouvé de job? Heureusement, ces anecdotes ne sont pas l’ordinaire de ma recherche et de mes entretiens. Ce sont juste de grands moments de solitude.