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Décrypter les offres d’emploi

Dans ma série d’articles sur la recherche d’emploi, débutée il y a quelques mois quand j’ai été licenciée économique, j’ai partagé mes astuces principales, ma barre de favoris, où trouver des offres, il est désormais temps de les décrypter.

Nous avons tous des critères personnels pour décider, ou non, de postuler à un travail:
– le secteur:
– le type d’entreprise
– la localisation (le temps et le mode de trajet)
– le contenu du poste
– les conditions de travail (télétravail possible ou pas?)
– la rémunération
– les avantages sociaux, les horaires de travail
– le « fit » avec le manager

Une fois que vous avez déterminé ce que vous souhaitez et ce que vous accepteriez sur tous ces critères et que vous avez trouver de belles offres, maintenant vous devez décider si vous postuler, ou non.

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Comme en immobilier ou en amour, il y a des sites d’annonces et on peut filtrer sur les critères pré-cités et sur ses « non-négociables ». Et comme en immobilier ou en amour, il y a des red flags, et il important de les détecter dès la lecture de l’annonce.

Une « bonne annonce » comprend:
– le contexte de l’entreprise: l’activité, le département du poste, les grands projets en cours
– un descriptif des activités demandées
– le profil attendu en termes de compétences
– le salaire possible et les avantages proposés
– le processus de recrutement dans son ensemble

S’il y a tout çà, c’est une annonce sérieuse, et il y a vraiment un job derrière. Le problème est que le salaire est bien trop rarement mentionné, et c’est bien dommage car il est extrêmement utile pour se positionner. J’ai perdu le compte des entretiens que j’ai eus récemment qui se sont concluent par « bon, le salaire est vraiment trop bas, merci mais non merci… ». Je demande maintenant à valider la tranche de rémunération avant tout entretien.

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Quelques-uns des « red flags » qui laisse supposer que ce n’est pas une bonne idée de postuler:
quand le descriptif des activités ne correspond pas au métier: je suis encore sous le choc d’une annonce pour un(e) responsable ressources humaines à qui on demandait, en plus de tâches très classiques pour ce rôle, d’ouvrir la porte aux visiteurs, avec le sourire, et de gérer les stocks de snacks. Non, je ne plaisante pas. J’ai signalé l’offre à LinkedIn tellement j’étais outrée. Même si je sais bien que ce n’est pas une annonce « illégale », j’ai trouvé que c’était un réel manque de respect. Apparemment cette entreprise n’a pas les moyens d’avoir un(e) réceptionniste… je n’imagine même pas le salaire proposé.
quand on décrit l’entreprise comme une « famille »: au secours! Clairement l’entreprise attend que votre vie personnelle passe après votre travail. Heures supplémentaires non-payées garanties. Et si l’entreprise est vraiment dirigée par une famille, gros gros gros risques de népotisme et de prises de décision par affinité et par bon sens.
quand on vend des avantages sociaux qui ne sont que le minimum légal: de type 50% des frais de transport, mutuelle d’entreprise… En France, c’est obligatoire. L’employeur qui ne paye pas çà ne respecte pas la loi. Vous respectera-t-il en tant que salarié? Rien n’est moins sûr.
quand ça jargonne trop: l’entreprise attend sans doute que vous soyez opérationnel hyper rapidement et peut-être même sans onboarding ou formation. Il s’agit très certainement d’une entreprise qui ne valorise pas la diversité et préfère embaucher chez son concurrent plutôt que quelqu’un venant d’un autre secteur avec des compétences transférables.

Il s’agit juste de mon opinion, mais mes 20 années d’expérience en RH peuvent servir à d’autres personnes, non?

Et vous, avez-vous une autre idée à partager?

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Trouver des offres d’emploi pertinentes en 2024

Dans l’ancien temps, on regardait les offres d’emploi dans les journaux ou dans les vitrines. Maintenant, tout est disponible, en ligne, en un clic… Et pourtant chercher un bon job est comme chercher une aiguille dans une botte de foin: une tâche ardue et imprévisible.

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Au delà de l’application de mes astuces, je souhaitais partager ma méthode pour trouver des offres d’emploi pertinentes.

Evidemment, la première source, ce sont les job boards, tels que Cadremploi, Meteojob, Monster ou même France Travail et le Bon Coin. Leur modèle économique est celui des petites annonces. Ils vendent de l’espace publicitaire à des annonceurs, qui ont ainsi de la visibilité auprès des candidats. Ils ont aussi des bases de données de CV où les recruteurs vont faire leur marché sans nécessairement passer par une offre. Ce n’est pas toujours automatique de matcher le bon profil avec une offre, ni l’inverse. Malgré les IA sur le sujet, il y a encore beaucoup de recherches booléennes et donc très incomplétes.

Les aggrégateurs d’offres tels qu’Indeed ou Glassdoor (même groupe japonais) ont encore un autre fonctionnement: ils scannent tous les sites emploi pour récupérer des données. Ils valent la peine d’y jeter un coup d’oeil, en particulier Glassdoor, qui permet de consulter les avis des candidats et employés sur les entreprises, c’est aussi une mine d’or d’informations sur la partie compensation et benefits. Les entreprises peuvent tout à fait choisir de faire leur publicité sur ces sites et notamment parler de leurs avantages.

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Je mets Linkedin un peu à part, car effectivement, il y a une partie « job board » classique, mais ce qui différencie LinkedIn du reste, c’est l’aspect « social ». On peut partager du contenu et créer des connexions au delà de la recherche d’un poste. Ceux qui sont sur le site ne sont pas tous ni recruteurs ni en recherche d’emploi. On partage des informations, des vidéos, des avis (avec parfois cette exaspérante guerre des commentaires). Mais si une de vos connaissances partage un emploi qui vous intéresse, vous serez notifié et pourrez vous positionner très vite. La cooptation est plus efficace que le plus beau des CV! Les recruteurs et les entreprises veulent être rassurés et quoi de mieux que d’avoir la recommandation d’un salarié déjà en place dans l’organisation?

Le moteur de recherche de LinkedIn est particulièrement mauvais (ils le savent) et personnellement, je recommanderais de passer par une recherche Google pour que le moteur de recherche de Google scanne lui-même le contenu de LinkedIn, qui ne fait pas forcément le lien entre un job de « HRBP » « People Partner » et autre « RRH » qui recoupent très souvent le même poste. Si vous êtes en recherche d’emploi, commencer par Google, en fait, il y aura plus de résultats pertinents. Tapez « Linkedin + poste + lieu » et regardez les résultats.

Une fois l’offre identifiée: envoyer votre joli CV et remplir les questionnaires de recrutement liés à l’offre. Ma recommandation en tant que professionnelle de la fonction RH: toujours postuler sur le site de l’entreprise finale, y laisser son CV et s’abonner aux alertes emplois; ça marche!

Est-ce qu’on peut parler du mythe du marché caché pendant 2 paragraphes?
Il y a une statistique qui tourne comme quoi les entreprises ne publient par leurs offres en externe et donc qu’il existe un « marché caché » de l’emploi. Pour moi, c’est très loin de la réalité. C’est sans doute vrai pour le café du coin qui cherche un serveur ou le supermarché qui cherche une caissière, mais les entreprises structurées ont toutes un système pour gérer leur effectifs (Système d’Information Ressources Humaines) et un budget à gérer. Quand un poste est ouvert, dans l’immense majorité des cas, une annonce est lancée et une publication est faite (parfois seulement en interne); Une annonce peut concerner plusieurs postes (exemple: un supermarché recherche 5 employés mais ne fait qu’une annonce) mais il n’y a pas de combines pour trouver des postes qui n’existent pas. Même si une recherche est confidentielle, il y a un descriptif de poste disponible et il y a un « slot » dans le SIRH, sinon votre contrôleur de gestion vous tapera sur les doigts.

Et vous, que faites-vous pour trouver des offres pertinentes?

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Ma barre de favoris, spéciale Recherche d’emploi

En complément de mes 5 astuces pour trouver un job, je pense qu’il est utile d’avoir une stratégie pour se simplifier la vie d’un point de vue pratique.

Je suis adepte des raccourcis clavier (je suis de la vieille école, je connais les raccourcis clavier qui évitent de saisir sa souris pour ces commandes simples: copier, coller, mettre en gras, ouvrir un nouvel onglet, fermer une fenêtre, insérer un lien hypertexte etc..), depuis de nombreuses années. Vous pourrez les trouver ici. Pour moi, c’est un vrai gain de temps, sous Mac ou sous PC. Et vous pourrez épater la Génération Z qui n’est pas très familière du concept!

Quand j’ouvre Chrome avec mon compte Google lié à ma « persona » de recherche d’emploi, je tombe sur une page de recherche Google toute simple. J’ai cependant rajouté des favoris, là encore dans un souci d’efficacité pour postuler et suivre mes différentes actions. Pour moi, c’est essentiel de ne pas mélanger ses usages, ce serait dommage de passer au travers d’un message important, entre la newsletter Leclerc et celle de sa banque.

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J’ai donc rajouté les liens vers les sites suivants dans ma barre de favoris, juste sous la plage d’URL:
Gmail (pour accéder directement à la messagerie dédiée à ma vie professionnelle)
Google (pour faire des recherches rapidement)
Google Maps (pour localiser les entreprises et s’assurer qu’elles soient accessibles en transport ou en voiture et évaluer si vous vous y projeter)
Linkedin – page principale (essentiel pour rester au courant de ce qui se passe dans votre réseau)
– Profil Linkedin (votre page à vous! On vous demande très souvent le lien vers votre profil quand vous renseignez des formulaires de candidature, alors gagnons du temps en l’ayant sous la main: un petit copier-coller et le tour est joué!)
Wordreference (pour recherche du vocabulaire manquant dans une langue, je n’aime pas trop Google Traduction, je préfère regarder un dictionnaire en ligne complet comme Word Reference)
Time and date (pour planifier vos entretiens à l’international et ne pas se retrouver en entretien à 23h – oui, j’ai dû le faire, la Californie, c’est loin de la France…)
Indeed (ou tout autre job board de votre choix)
Yahoo! Finance (pour vous assurer de la santé financière de votre potentiel employeur, c’est une mine d’informations: l’entreprise est-elle en croissance, en restructuration, om en est le cours de Bourse, tout çà a un impact dans votre recherche)
Layoffs.fyi (un peu spécifique à la Tech et aux RH, mais vous pouvez vérifier si votre potentiel employeur ne vient pas d’annoncer des suppressions de postes, c’est suffisamment douloureux quand ça arrive une fois, alors deux…)

Une fois que les favoris sont accessibles juste sous la barre de recherche, on peut les « gérer » et améliorer leur aspect: raccourcir leur nom, ne laisser que le logo… Choisissez l’option qui vous convient le mieux. Vous pouvez aussi customiser votre page d’accueil Chrome et y ouvrir plusieurs onglets à l’ouverture. Une petite formation sur Chrome peut être un bon investissement en temps.

Et vous, avez-vous des sites favoris essentiels à votre recherche d’emploi?

Culture, Défis, Solo living

La vie est courte: Ma bucket list

S’il y a une chose que la vie m’a apprise ces dernières années est que la vie est courte et qu’il ne faut pas reporter indéfiniment ce qu’on a envie de faire, sous peine de ne jamais réaliser ses rêves et ses projets !

Pour mon voyage au Japon, initialement prévu au printemps 2020, je n’ai guère le choix que de patienter jusqu’à ce que la situation sanitaire soit clarifiée, mais pour d’autres choses, je peux commencer maintenant.

J’ai arrêté les cours d’allemand avec ma formation initiale en école de commerce et j’ai rarement eu l’occasion de le pratiquer. J’avais pourtant un bon niveau et j’aimais bien la langue. Ma maîtrise de l’anglais a balayé bien des choses sur son passage… Je nourris ce regret d’avoir perdu mes compétences de germaniste depuis une bonne dizaine d’années. C’est tellement dommage d’avoir investi tout ce travail pour rien !

Finis les regrets, place à l’action : j’ai donc googlé des cours d’allemand sur Paris et, une fois mon test de niveau fait (A2 à l’écrit, B1 à l’oral) je me suis retrouvée en cours du soir avec d’autres adultes dès la semaine suivante. Je n’ai pas eu le temps de me trouver des excuses pour reporter! 42 heures en présentiel et en distanciel sont prévues. Je pourrais peut-être même compter sur un financement de mon entreprise…

Parmi les autres projets que j’ai :

  • me remettre à l’italien (mes cours d’italien sont plus récents que mes cours d’allemand – je m’y suis mise après mes 30 ans, et j’essaye de garder mon petit niveau, mais les langues vivantes, ça se pratique !)
  • apprendre le chant lyrique (est-ce trop tard à mon âge ?)
  • apprendre la clarinette ou le hautbois (enfant, on m’a imposé la flûte traversière, que je n’aimais pas spécialement…)
  • visiter les musées d’Art Contemporain des villes que je visite
  • Courir un 10 kilomètres
  • Être classée en tennis 🎾
  • Publier un roman ou un recueil de nouvelles (sur Amazon Kindle Publishing, ce n’est pas si inabordable – un rêve d’adolescente à réaliser… pourtant ce blog compte presque 500 articles en 15 ans, mais ce n’est pas un livre!)

Et vous, quels sont les projets que vous souhaitez concrétiser ? Qu’attendez vous pour le faire ?

A la maison, Journal, Minimalisme, Santé, Solo living

Comment je gagne du temps

Ou plutôt comment je n’en perds pas…

J’ai pris des habitudes qui me permettent de gagner beaucoup de temps et de me consacrer aux choses que j’aime, comme ce blog. Certes, je ne suis pas à fond sur la productivité ni sur le développement personnel, et je suis en faveur d’une certaine paresse pour garder du temps pour moi. Le moins je passe de temps sur ces activités inutiles, le plus de ressources je peux consacrer à ce que j’aime vraiment faire.

Photo de Ron Lach sur Pexels.com

D’aucuns appelleraient çà une grève de l’hétérosexualité, moi j’appelle çà de l’économie de temps, d’argent et de charge mentale (et de douleur dans certains cas). Ce n’est clairement pas pour tout le monde, car certaines habitudes et certains conditionnements sont difficiles à questionner et donc à abandonner.

Je ne teins pas mes cheveux. Mes cheveux de quadragénaire blanchissent et je n’ai aucune intention de lutter contre la nature. C’est comme çà, c’est la vie. Pas besoin de rendez-vous toutes les 6 semaines chez le coiffeur pour faire des retouches aux racines, pas besoin de tacher ma salle de bains avec tous ces produits chimiques que je souhaite éviter au maximum. Je vieillis harmonieusement, dans mon jus.

Je ne fais pas de brushing. Oui, j’ai les cheveux longs, surtout parce que j’ai le visage rond. Je serais plus mince, je passerais au court sans hésiter. Je n’ai pas envie de passer du temps avec mon sèche-cheveux donc je passe mon tour. Le séchage se fait avec une serviette et à l’air libre.

Je ne me « fais” pas les ongles. Ils sont courts et en bonne santé, c’est tout ce qui compte. De façon très épisodique et uniquement l’été, je mets un peu de vernis sur les ongles des pieds. Mais je n’ai jamais mis et je ne mettrais jamais des faux ongles: je ne vois pas l’intérêt, c’est laid, c’est pas pratique et ça coûte cher, en temps et en entretien. Vive le naturel! Et puis, c’est très personnel, mais je trouve que ça fait très forcé comme exercice de la féminité (ça fait pouf, en bref).

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Je ne me mets pas beaucoup de maquillage. Je me maquille à peu près tous les jours de semaine et quand je sors le weekend, mais cela reste très léger. Je n’ai pas de fond de teint, je ne comprends rien au coutouring et d’une manière générale, je préfère laisser respirer ma peau, qui a déjà suffisamment de problèmes comme çà. Donc, un peu de crayon et de fard à paupières, un rouge à lèvres et la journée est lancée. Pas besoin de plus. Jamais de mascara, ça me fait pleurer. C’est aussi plus simple à enlever en fin de journée.

Je ne m’épile que l’été. Sans doute une opinion pas populaire. Les poils, c’est naturel, ils sont là pour une bonne raison. Honnêtement, passer son temps à les éradiquer, sur les jambes, les aisselles, le pubis… ça fait mal, c’est cher et ça prend un temps fou. Je ne fais donc que le minimum syndical. Il m’est même arrivé de sortir jambes non épilées à l’air libre l’été dernier. Je n’en suis pas morte, personne ne m’a fait de remarque. Je crois que, simplement, tout le monde s’en fout.

Photo de cottonbro sur Pexels.com

Le point commun entre toutes ces activités consommatrices de temps ? Ce sont des « exigences » imposées aux femmes, auxquelles les hommes ne se plient que rarement. Certes, eux se rasent le visage (quoique, ces dernières années, nettement moins qu’avant) mais ils passent beaucoup moins de temps dans la salle de bains. Et je les comprends.

Pour moi, l’essentiel est d’être propre, pas pomponnée comme une pouliche de concours. Après, qu’on apprécie mon apparence , ou pas, n’est pas mon problème. De toute façon, il y aura toujours quelqu’un pour trouver quelque chose à redire. On ne peut pas plaire à tout le monde. Moi, j’ai décidé de ne plus me préoccuper de l’opinion des autres et je ne m’en porte que mieux.

Et vous, que faites-vous contre le patriarcat?